Agir avec nous
Agir pour promouvoir le modèle éthique
Pour accomplir la mission de santé publique qui nous est attribuée, nous devons conserver et promouvoir le modèle éthique hérité de notre histoire. Agir avec éthique, c’est traiter avec le plus grand respect les donneurs qui nous confient bénévolement leur sang pour sauver des vies. C’est aussi garantir la sûreté et la sécurité des produits sanguins et c’est enfin garantir le même accès aux soins pour toutes et tous.
L’éthique est au cœur du modèle français
En France, le don de sang est fondé sur un modèle éthique hérité de notre histoire, qui repose notamment sur le bénévolat, l’anonymat et la non-marchandisation du corps humain.
Ce modèle éthique a deux volets : l’un concerne les donneurs de sang et l’autre concerne les patients :
- Pour les donneurs, agir avec éthique signifie traiter leurs dons avec le plus grand respect. C’est aussi veiller à leur sécurité et à leur santé. Sur les dons de plasma notamment, en France les donneurs ne peuvent pas excéder 24 prélèvements par an, contre plus de 100 aux Etats-Unis, pays dans lequel les donneurs sont rémunérés.
- Pour les patients, agir avec éthique c’est mettre à disposition, à chaque instant, les médicaments dont ils ont besoin .
Le don volontaire et non rémunéré permet de garantir la santé et la sécurité des patients. La santé, la protection des donneurs et la sécurité de l’approvisionnement en sang et en plasma sont en effet des priorités pour notre établissement.
À retenir
Le don volontaire et non rémunéré permet de garantir la santé et la sécurité de tous, des donneurs comme des patients.
Zoom sur la collecte de plasma
En France, l’EFS a le monopole de la collecte de plasma. Il cède la totalité du plasma destiné à la fabrication de médicaments au Laboratoire français du fractionnement et des biotechnologies (LFB, détenu à 100% par l’Etat français), avec une priorité d’approvisionnement donnée aux hôpitaux français, afin qu’ils bénéficient de médicaments issus de dons de plasma bénévoles.
Bon à savoir
L’organisation française de la transfusion, fondée sur l’éthique, fonctionne grâce à la générosité des donneurs de sang bénévoles, au service des patients.
Ailleurs dans le monde
Certains pays comme les Etats Unis ou plusieurs pays européens (l’Allemagne, l’Autriche, la République Tchèque et la Hongrie) autorisent des entités privées à assurer la collecte de plasma sur leur territoire.
Pour attirer les donneurs, ces entreprises prévoient des compensations, parfois très généreuses. Aux Etats-Unis par exemple, les donneurs perçoivent en moyenne 65$ par don de plasma, et peuvent donner jusqu’à 104 fois par an (c’est quatre fois plus qu’en France), ce qui peut porter atteinte à leur santé et leur sécurité. Pour les populations les plus précaires, notamment les Mexicains qui habitent aux abords de la frontière, « vendre » son plasma permet de survivre.
Si la question de l’approvisionnement en plasma est un véritable défi, la position de l’EFS est claire : nous ne transigerons pas sur les principes éthiques.
Le saviez-vous ?
Les principes éthiques du don, qui tiennent tant à cœur à notre établissement, ont été sanctuarisés dans le règlement SoHO sur les substances d’origine humaine, adopté par les institutions européennes en décembre 2023.